Des livres en peau humaine, voilà un bien curieux objet de lecture. C’est pourtant à ce type d’ouvrages que l’Américaine Megan Rosenbloom a consacré le sien. Dans « Des livres en peaux humaines - Enquête sur la bibliopégie anthropodermique », Miss Rosebloom - par ailleurs bibliothécaire - revient ainsi sur l’histoire de ces livres, rares, uniques et donc forcément fascinants pour certains. Au cours de ses recherches, elle a même fondé l’Anthropodermic Book Project, destiné à identifier tous ceux existant ; elle en aurait recensés une cinquantaine dans le monde. Des livres en peau c’est bien, mais en peau tatouée c’est encore mieux pourrait-on ajouter. L’histoire en retient quelques-uns et en particulier en France, celui réalisé à partir de l’épiderme du criminel Louis-Marius Rambert, qu’il avait légué au criminologue Jean Lacassagne, avant d’être relié à Lyon. Mais rappelons toutefois que dans le droit français, il est interdit de faire commerce du corps humain, dans son intégralité ou en partie. « Des livres en peaux humaines - Enquête sur la bibliopégie anthropodermique » de Megan Rosenbloom, Éditions B42, 240p., 24€