La Cour constitutionnelle coréenne a mis tous les tatoueurs hors-la-loi en confirmant fin mars l’interdiction de la pratique du tatouage par toute personnes n’exerçant pas une profession médicale. Les tatoueurs risquent ainsi des peines de deux ans de prison et 10 millions de wons d’amende (7500 €). Les Coréens ont de quoi être extrêmement déçus. Depuis quelques années, plusieurs d’entre eux se sont mobilisés pour faire entendre leur voix. Ils avaient ainsi engagé une procédure pour faire d’abroger cette loi idiote de 1992 selon laquelle il faudrait être médecin pour tatouer. En vain. Pour motiver sa décision, la Cour constitutionnelle a invoqué le risque d’«effets secondaires liés à la santé » dans le cas où les tatouages ne seraient réalisés par des personnes autres que des professionnels de santé. Le Japon avait connu pareille absurdité en 2015 avant qu’un tatoueur d’Osaka - Masuda Taiki - porte l’affaire jusqu’à la Cour Suprême japonaise. Celle-ci, contre toute attente le 16 septembre 2020, avait tranché en faveur des tatoueurs. Une décision qui avait ouvert la voie à une reconnaissance du métier. Souhaitons aux tatoueurs Coréens un dénouement aussi heureux, dans un pays qui compterait, selon l’Association coréenne du tatouage, au moins un million de tatoués.