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News Novembre 2017

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News Novembre 2017

« L'Inde sous la peau », de Stéphane Guillerme

Résultat de 7 années passées à voyager et étudier le tatouage en Inde sous toutes ses formes, « L'Inde sous la peau » est un ouvrage du photographe Stéphane Guillerme sorti il y a un an, qui étudie le tatouage en Inde entre époques et régions.

L'auteur voyage depuis trente ans et rencontre l'Inde il y a vingt ans mais quelques livres et pérégrinations auront fait leur chemin avant qu'il ne se plonge dans le tatouage indien. Ses photographies riches et profondes soulignent un ouvrage esthétique et symbolique d'une recherche spirituelle et d'un travail de « toute une vie ». En limitant à cinq ans de recherche à une zone géographique par an, Stéphane couvre entièrement le pays. Recoins ou mégalopoles rien de lui échappe, il se fera même tatouer dans les mêmes circonstances que les femmes Baigas dans le Madya Pradesh. Une expérience intense avec des tatoueurs de la caste Badi.

Pour finir la préface de cet ouvrage est écrite par un tatoueur indien, « star » dans son pays mais aussi ami de Stéphane Guillerme : Manjeet Singh. Un personnage d'abord peintre de panneaux publicitaires puis tatoueur. Des sociétés tribales à modernes, ce livre explore l'acceptation ancienne ou le rejet du tatouage. Symbole identitaire, citoyen ou branché, le tatouage en Inde est un prisme à multiples entrées et c'en est une, magnifiquement illustrée que nous offre Stéphane Guillerme.

« L’Inde sous la peau » – Stéphane Guillerme – Almora – 25 €

L'art dans la peau ! Une exposition de la Galerie Sakura

Texte : Tiphaine Deraison / Visuels :© DR

La Galerie Sakura a choisi de mettre en lumière le tatouage, toujours sur le ton de la pop culture, de l'humour et de la réflexion. Le tatouage comme art à part entière a ses propres styles et courants artistiques. On retrouve un élan pop tattoo dans cette exposition, frais et fun réunissant 32 artistes différents.

Le tatouage vu par des artistes pop culture c'est une manière de le revisiter à la fois de façon moderne, graphique ou photographique. Billy Butcher, Ramon Maiden ou Juliette Teal sont tous aussi pluridisciplinaires et intéressants par leur réinterprétation du marquage sur peau. Mais d'autres artistes font l'objet d'un focus plus approfondi par la galerie comme Redape ou Ramon Maiden.

Le vernissage de l'exposition aura lieu le jeudi 9 novembre de 18h à 22h en présence d'artistes. Photocall, body painting et cocktails mais aussi mini-tirage pour les plus beaux tatouages arborés.

Galerie Sakura 21, rue du Bourg Tibourg - 75004 Paris Entrée libre du mardi au samedi de 12h à 20h Les dimanches de 14h à 19h

Blacktop tattooing Vol. 1 Texte : TD

Blacktop tattooing a été fondé par Gabriele Greco en 2015 avec la volonté de promouvoir le tatouage old school traditionnel et plus particulièrement le tatouage encré en noir. Après avoir longtemps recherché et exploré l'internet afin de promouvoir le travail de nombreux artistes internationaux, Blacktop tattooing demande finalement à des artistes internationaux de prendre part à un nouveau projet.

Plus particulièrement, le projet demandé est de créer un full back ou un torse, façon stencil en noir seulement qui sera compilé dans ce qui est un ouvrage au résultat final, plutôt bluffant. Blacktop Europe Vol. 1 réunis donc le travail d'artistes traditionnels et non des moindres. On y retrouve Florian Santus, Pedro Soos, Davide TC, Joel Soos, Jaca, Dane Mancini et plus encore. Au total entre 70 et 80 artistes rassemblés !

Pour se le procurer, une seule adresse : http://www.blacktoptattooing.com

« The Last Mambabatok » : le tatouage Kalinga, ne mourra pas

Texte : Tiphaine Deraison

Apo Whang-Od, c'est le nom de cette femme de 99 ans, dernière tatoueuse Mambabatok – nom donné aux artisans tatoueurs de la tribu Butbut aux Philippines - , exerçant un tatouage au « hand-tap » . Dernière à maîtriser le savoir-faire qu'exige le tatouage traditionnel Kalinga elle a désormais une héritière.

Ultime artiste de sa génération à posséder ce savoir-faire du tatouage Kalinga, culture et communauté reculée du Luzon aux Philippines, Apo Whang-Od a trouvé en sa petite nièce Grace une héritière à qui transmettre ce savoir ancestral. Considérée comme la plus grande artiste Mambabatok de sa génération, Apo Whang-Od, devenue veuve à 25 ans, n'avait aucun enfant à qui communiquer son héritage. De nombreuses vidéos et articles apparus sur la toile notamment via la BBC ont élévé cette femme au rang de contributrice incontournable du patrimoine philippin. Un patrimoine qui se serait éteint avec elle, si Apo n'avait pas commencé à enseigner à sa petite-nièce, Grace Palicas, cet artisanat. L'héritière, qu'elle a prise sous son aile, permet à cette tradition de persister au travers d'une toute nouvelle génération. Grace apprend cette technique toute en finesse, uniquement transmise aux véritables descendants mambabatoks. Symbole de la fierté des guerriers ou marque de beauté des femmes Kalinga, la jeune tatoueuse a appris parmi de nombreuses archives, à recréer tous les anciens designs Kalinga.

Pratiqué au Batok, une technique qui consiste à faire pénétrer l'encre sous la peau grâce à une longue épine tapotée à une vitesse de près de 100 coups par minute, le tatouage Kalinga est né il y a un millénaire. Pour le moins douloureux il n'a pas empêché de nombreux touristes de vouloir tester leur « self-control ». Apo Whang-Od le souligne d'ailleurs dans le documentaire : pour le village, il est important à la fois de garder cette tradition mais aussi de faire revenir les touristes dans ce village perché de la magnifique Cordillère au nord du pays.

« The Last Mambabatok » court-métrage documentaire réalisé par Brent Foster, démontre l'importance de faire perdurer cette tradition pour toute la communauté. Cette histoire qui se place au cœur de la notion d'« héritage » est partie intégrante du projet : « While I'm Here The Project » où, Brent Foster le réalisateur et son équipe, racontent l'histoire d'hommes et de femmes aux vies extraordinaires afin de documenter un patrimoine vivant inconnu.

Informations : www.whileimheretheproject.com Vidéo à voir ici : https://vimeo.com/fostervisuals/thelastmambabatok

Geek Tattoo ! Texte : TD Les fans de pop culture et mangakas seront aux anges avec ce livre regroupant plus de 60 artistes tatoueurs internationaux. Dirigé par Issa, le maître du mangaka-tatoueur et créateur du shop « Unique Horn Tattoo » à Paris, premier salon dédié aux mangas en France. Ce livre, met en lumière la culture pop sur peau. Loin des traditionnels flashs Sailor Jerry et autres motifs marins, ici on cultive les souvenirs des « enfants de la TV » du Club Dorothée et plus encore, de l'univers Comic Con. Les fans de Mangas et de leurs personnages devenus des idoles à encrer, se retrouveront parfaitement dans l'art d'Issa et de ces 60 artistes réunis dans ce livre. Tatoueur depuis 12 ans, Issa se donne à cœur joie de piquer ces personnages fantastiques et pour la première fois il a eu le plaisir de diriger ce livre afin de réunir une collection de tatouages fun, colorés, regroupant à la fois des Sailor Moon ou Dragon Ball Z, comme vous ne l'avez jamais vue ! Une source d'inspiration de plus de 400 pages à mettre entre toutes les mains. Titre : Geek Tattoo, la pop culture dans la peau Date de sortie : 22 septembre 2017 Format : 195 x 250 mm Nombre de pages : 416 pages EAN : 9782364804531 Prix : 39,95 € Coffret collector : 60 €

Ink : The Art of Tattoo Texte : Tiphaine Deraison

Ink The Art of Tattoo, a été publié par Vicionary, maison d'édition de livres d'Art et de design d'Hong Kong. Sorte d'artbook à la couverture de cuir noir, mixant planches de flashs, interviews et séries photos, l'ouvrage se penche sur l'évolution de différents styles allant du old school au dotwork. Disponible dans trois couvertures exclusives, ce livre aura une place de choix sur les étagères de tout ceux qui meurent d'envie de se faire (à nouveau) encrer !

Avec une attention toute particulière portée aux trois couvertures proposées ; doré sur cuir noir, ce livre de 288 pages rassemble pas moins de 700 flashs, patterns et illustrations, récents ou classiques. Une grande source d'inspiration pour tout tatoué et passionné. Constitué comme une retrospective de designs, présentant le tatouage dans son écrin contemporain : revendication ou décoration, art du trait comme art du marqueur. L'ensemble présenté est frappant. Les styles défilent, marquant un tatouage noir et une évolution certaine de cet art ancestral vers un mix d'influences modernes et pop. Le spectrum est large et s'admire sur un papier épais, à la texture d'un papier dessin.

On y retrouve l'art de Jekyll (Bleu Noir, Paris), Hello Shane, Pedro Silva, Georgia Masson...Un panel qui laisse place à une nouvelle génération d'artistes, d'Indonésie jusqu'au Mexique, misant sur la qualité du travail et non sur la renommée. Hommage au 10e Art, « Ink » se penche sur les différents styles se développant de lignes épaisses en géométries.

Se divisant en trois parties : Tattoo Flash /Tats Snaps / Tats Talk, la partie Tats Snaps révèle une série de photographies artistiques de membres de la communauté tattoo. Les photographies prises dans un cadre artistique et mode, mettent en avant le travail d'artistes photographes dont le travail est dédié aux corps encrés. On y découvre aussi la superbe série photos de Pauline Darley, une frenchie qui a pris pour modèle l'artiste graphiste Jessica Daubertes, part féminine du duo crayonné Fortifem. Enfin, les dernières pages nous en disent plus sur les artistes invités à montrer leurs planches de flashs et on dévore ces découvertes visuelles avec gourmandise.

Editor: Victionary Specs: 170 x 230 mm, 288 pp Format: full colour, flexi cover with three cover options Release date: November 2016 Language: English ISBN 978-988-77148-3-5